L’Institut Supérieur des Arts et Métiers en sigle est un établissement officiel d’enseignement supérieur spécialisé dans la formation des couturier et des modélistes. En 1968, un Arrêté du Ministère de l’Education nationale a créé un institut supérieur d’enseignement technique féminin, l’ISETF en sigle. La gestion de cet institut fut confiée à la congrégation des sœurs religieuses du Cœur Immaculé de Marie. Par manque de bâtiments appropriés, il fut provisoirement rattaché à l’institut supérieur pédagogique de la Gombe (ISP/Gombe) au sein du quel il fonctionna trois années durant. Les cours de formation professionnelle furent assurés au lycée Elykia, actuel Lycée Technique de la Gombe (LTG).
A l’ISETF, les enseignements étaient centrés sur la formation générale et psychologique et sur la coupe et couture. Ils étaient destinés aux jeunes filles diplômés d’Etat des humanités coupe et couture.
En 1970, une aide financière fut accordée à l’ISETF par le ministère de l’éducation nationale d’une part, et par certains organismes donateurs étrangers d’autre part.
En 1971, à la création de l’université nationale du Zaïre, UNAZA en sigle , cette institution fut incorporée à l’UNAZA. Le 07 10 1981 fut signée l’ordonnance N°81-171 portant création d’un Institut Supérieur des Arts et Métiers de Kinshasa ISAM/KINSHASA en sigle. Il aura pour mission de :
- Former des cadres spécialisés dans les domaines des arts et métiers ;
- Organiser la recherche sur l’adaptation des techniques nouvelles dans les domaines d’habillement, compatibles avec les conditions culturelles du pays.
- Décerner des titres académiques légaux.
A ses débuts, l’ISAM/KINSHASA avait un effectif d’une centaine des jeunes filles. A ce jour, des milliers de nouveaux étudiants s’inscrivent et la capacité d’accueil devient de plus en plus faible. L’ISAM/KINSHASA a été aussi équipé par la coopération Belgo-Congolaise qui du reste a connu une rupture depuis 1990.
Les pillages de triste mémoire de 1991 et de 1993 ont plongé l’ISAM/Kinshasa dans une situation de dénuement indescriptible. En effet, l’ISAM/Kinshasa, lors de ces pillages a perdu son équipement et son matériel didactique. Il a vu toutes ses infrastructures détruites. Plus tard, l’Unesco viendra à son secours avec quatre machines industrielles.
EN 1998, l’ISAM/Kinshasa, recevra un don présidentiel de 250 machines domestiques dont 50 électriques.
En 50 années d’existence, l’ISAM a apporté trois innovations majeures à savoir : l’admission des jeunes garçons en 1995 et la création en 1999 d’une deuxième section, le modélisme qui a pour mission de former les créateurs de modèles en général et des modèles congolais en particulier.
Enfin, en 2010, il y a eu l’ouverture du second cycle (cycle de Licence) avec trois options : Design textile, stylisme et création de mode ; Management et Marketing de Mode ainsi que Techniques d’habillement.